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Pépère le chat du poète, suite.

#1
Pour avoir démonté ce moteur, j'eus le droit à des croquettes premier choix au poulet du lait et une cuisse de René.
Je me disais, ceci est étrange, Pépère, ton curé te cache des choses.
Mais qu'allait-il donc faire avec ce moteur démonté ?
Puis soutane en poche et messe à fond il partait avec ma chatlauréne pour je ne sais quel endroit.
Par précaution, j'allais réveiller Hervé le Harnais au cas où il finirait les roues à l'envers dans un fossé.
Il revint dans la matinée assez rapidement et m'annonçait qu'un camion de livraison allait amener un tour.
Je me disais, mais pourquoi un camion viendrait faire un tour dans les parages.
En fait, c'était un tour à commandes numériques pour usiner le métal.
Je trouvais ça de plus en plus bizarre cette histoire. Puis le camion arrivait avec le même conducteur que celui du camion du t'étais rond.
Je repensais aux avanies lancées par cet énergumène de trois cents kilos.
Oui, souvenez-vous lors du t'étais rond.
Le soulard camionneur avait eu l'audace de répondre.
Écoutez, ce n'est pas ma faute, un sale chat m'a coupé la route en entrant ici.
Oui, il avait ruiné le portail de mon saumon israélien pour réveillon sénégalais du dix juillet du calendrier lunaire.
Et le bougre avait insisté sur un point précis, souvenez-vous de ces mots blessants à mon encontre.
Comprenez que l'animal faisait une taille considérable et qu'il aurait pu faire se retourner mon camion.
Et ma ragougnasse italienne pour spaghettis non homologués par le comité des Jeux olympiques serbo-croate lui avait répondu en me voyant, c'est Pépère, c'est mon chat qui était devant.
Oui, avait rajouté le gugus, ce sale chat tout crasseux, je le reconnais, une montgolfière sur patte comme ça aussi crasseuse, impossible à oublié.
J'attendais donc pour ma vengeance que le type descende du camion. Je m'étais caché derrière la roue attendant l'ouverture de la porte.
À l'aide d'un morceau de bois, je bloquais celle-ci pour qu'il ne puisse la fermer.
Le type partait vers mon moine algérien les poches pleines de partitions de messes russes pour corses aveugles.
Moi, très vite, je montais dans le camion écoutant mon curé qui jappais, Pépère où es-tu, Pépère où es-tu ?
Je lui répondais, occupe toi de cette baleine anorexique du grattez moi-là et fout la paix à ton chat.
Je posais alors un joli caca sous les pédales et ressortait dehors d'avoir rentré dedans en étant monté en haut du camion pour redescendre en bas.
J'arrivais très vite comme si de rien n'était.
Et ce fut la corvée du matin par moins soixante degrés, je dus d'échanger le tour qui pesait facilement huit cents kilos.
Je ne vous raconte pas que je risquais de glisser sur ma transpiration qui gelait sous mes pattes.
Après avoir failli mourir au moins dix fois écrasé sous cet engin, je le posais enfin sous le hangar.
Le type qui était pressé de reprendre son camion m'accusait de fainéant auprès de ma banque alimentaire pour obèse malnutri du Bangladesh.
Je partais me cacher pour chat rigoler en pensant à la blague que je venais de préparer cinq minutes auparavant.
Le type était furax et je l'écoutais râlé autant que mon curé disait ne pas comprendre ce qui s'était passé.
Je me demandais tout de même à quoi pourrait servir ce fameux tour...


La suite demain.
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